• ~~   Bonjour ~~

    Prenant sa source au sommet du plateau de Langres, la Seine, un important symbole de notre belle patrie, coule sur plus de sept cent kilomètres et arrose de nombreuses régions avant de se jeter finalement dans la Manche, peu après Rouen.

    En remontant le fleuve

    Pour être sincère, je ne me souviens que peu des paysages observés à ce moment-là ou de la route emprunté. Même les ornières sur le chemin ou les éclaboussures de boue, il ne me reste rien. Je me rappelle seulement de cette sensation enivrante de la liberté qui me montait à la tête. Malgré le poids du gros sac qui m'écrasait les épaules et m'obligeait à courber l'échine, je n'arrêtais pas de courir. Le vent soufflait et me caressait le visage. Lui et moi étions devenus similaires, filant tous deux à pleine allure pour se rendre n'importe où !

    Je vous invite à suivre sur cette carte ma progression :

    En remontant le fleuve

    Néanmoins, malgré ma fougue et toute l'étendue de ma bonne volonté, je n'ai su atteindre ma première étape que deux jours après mon départ de Rouen. Mon  corps n'était pas encore aguerri à la fatigue et la pratique de la route.

    Le fleuve m'a mené en région parisienne, plus précisément à Neuilly-sur-Seine, où réside ma chère mère depuis sept ans et demi. Je tenais à lui rendre une ultime visite et obtenir son soutien avant de lancer définitivement dans cette grande aventure. Aurais-je renoncé à mon projet si elle me l'aurait demandé ? Peut-être. Sans doute même. Après tout, je n'ai jamais su endurer de la savoir malheureuse et j'aurais détesté l'idée d'être le responsable de ses tourments, quitte à sacrifier mers rêves.

    Laissez-moi faire une aparté sur elle : ma mère est souffrante et vit dans une institution qui prend bien soin d'elle. Peut-être la connaissez-vous ? il s'agit de Lucie Mériac, une illustratrice qui a déjà publié plusieurs albums de bandes dessinées. Elle est atteinte de sclérose en plaque, ma chère maman, une maladie cruelle qui la fatigue beaucoup et la réduit dans ses mouvements. Parfois, les médecins sont obligés de la placer sous assistance respiratoire. Aussi loin que mes souvenirs puissent remonter, je ne me rappelle pas avoir connu une autre couleur sur son visage qu'un blanc livide, comme si elle était un cadavre ambulant. Mais maman va bien ! Elle dessine ! Elle est donc heureuse ! Maman va très bien !

    Après cette visite, le voyage pouvait commencer. 

    Avançons ensemble à l'étape suivante ! ~~

    ~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~


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  • ~~  Bonjour ~~

    Avant de commencer à relater mon merveilleux voyage, je vais prendre, déjà, le temps d'une respiration pour vous présenter un peu la ville de Rouen où j'ai résidé une année entière. Même si je m'y suis ennuyé, je l'ai cependant beaucoup apprécié pour ce qu'elle était et pouvait offrir.

    Comme chacun le sait certainement, à moins que l'éducation dispensée par cette chère école publique ne soit finalement bien plus médiocre que je ne l'imaginais déjà, Rouen a été bâti sur la Seine. Cette bonne vieille cité remonte à des temps bien trop anciens et son histoire est bien trop complexe pour que je vous la conte ici.

    Par ailleurs, ce n'est pas là l’intérêt de ce blog ! Si vous désirez obtenir des informations complémentaires, ne soyez pas feignants : courez dans les bibliothèques et renseignez-vous ! Votre curiosité sera satisfaite et le nombre de vos connaissances s'élargiront de manière exponentielle. Souvenez-vous bien tous : la culture est l'unique rempart de la civilisation et ce nous élève. Plus vous saurez, plus vous saurez forts. Alors ouvrez les livres ! Étudiez ! Instruisez-vous ! Un grand pouvoir sommeille en vous ! Prenez en conscience et vous deviendrez maître du monde !

    Hem.... Veuillez m'excuser. J'ai une nette tendance à la digression. Reprenons le fil de notre prose. Parmi tous les lieux où j'ai aimé traîner, deux ont singulièrement marqué ma mémoire. Pour le premier, je crains de ne pas faire preuve d'une singulière singularité. Mais que voulez-vous ? Une cathédrale est toujours le point qui retient le plus de l'attention du fait de sa grandeur exceptionnelle qui l'élève parmi les plus hauts toits d'une cité.

    Admirez donc ce monument :

    Le départ de Rouen

    N'est-elle pas impressionnante ? Elle l'est, véritablement. Rien que d'imaginer à tous ces milliers - des millions sans doute même - qui ont mélangé leur sang et leur sueur aux pierres, mon cœur s'émeut. Les bâtisseurs de jadis étaient de tels génies et je doute que les architectures de nos constructions modernes - toutes affreusement moches au demeurant - résistent aussi bien au lourd poids des siècles. Les preuves de cette hypothèse sont déjà là d'ailleurs : lors des catastrophes, ils s'écroulent et se transforment en risibles miettes alors que ces chefs-d’œuvre se dressent toujours debout avec une fierté combattive. Le temps n'a aucune emprise sur eux et seule la main de l'Homme, irresponsable et stupide, peut avoir raison d'eux. 

    Mais je digresse encore : reprenons le fil de nos contemplations. admirez donc la cathédrale vue de bien plus près. Imprégnez vos pupille de cette beauté et de cette magnificence !

    Le départ de Rouen

    Observons à présent l'intérieur. Je ne puis ajouter des dizaines de photographies. Par ailleurs, l’intérêt serait parfaitement inutile. Après tout, la structure de base d'une cathédrale demeure toujours identique. Seuls les petits détails comptent mais cela on les observe sur place. De ses propres yeux !

    Le départ de Rouen

    Parmi toutes les curiosités que j'ai pu relever, je vous présente ce superbe escalier qui a laissé sur mon auguste personne beaucoup d'effet.

    Au travers de ces quelques clichés, j'espère avoir su susciter l'envie de découvrir le site par vous-mêmes. Il vous attend !

     Néanmoins, l'endroit dont je garde un mémorable souvenir et dont je souhaite vous faire partager est un site méconnu.

    Le départ de Rouen

    Il s'agit d'une église dédiée à Jeanne d'Arc, l'unique Sainte à laquelle je me pourrais daigner consacrer un culte.

    Ais-je réellement besoin de vous conter qui était cette honorable femme qui a pris les armes pour inciter le Roi de France à combattre l'ennemi anglais et reconquérir son royaume ? J'espère que non. Dans le pire des cas, je vous répète de nouveau que les livres sont vos précieux amis qui répondront à n'importe quelle interrogation qui vous tourmenterait l'esprit.

    Cette église est toute récente, inaugurée par André Malraux en 1969, alors ministre de la Culture. Si vous ignorez qui est cet auteur, foncez à la bibliothèque, extraire l'un de ses romans. Vous verrez, c'est très bien. Je vous recommande chaudement mon titre favori : La lutte avec l'ange. Autrement, La condition humaine et l'Espoir ne sont pas mauvais mais devenus un peu trop classiques à mon goût.

    Revenons au bâtiment : il se dresse sur la place même où s’élevait plusieurs siècles en arrière le bûcher de Jeanne. Un lieu parfaitement symbolique, n'es-ce pas ? Je ne puis réprimer cependant le frisson d'effroi que cet endroit m'inspire. Vous l'ignoriez sans doute. Après tout, moi-même qui suis pourtant une personne particulièrement érudite, n'en avait pas connaissance avant d'entreprendre des recherches sur le site. Par conséquent, ne rougissez pas ! Il n'y a rien de honteux à ne pas savoir quelque chose tant que l'on garde toujours son esprit ouvert pour l'apprendre.

    Nous abordions l'histoire même de cette place. Depuis le Moyen-Age, alors que ce lieu a servi de bûcher à Jeanne, il a continué à être utilisé pour les exécutions de criminels de droit commun. C'est tout simplement ignoble ! Inique ! A cet endroit a péri une héroïne qui s'est levée et morte pour sa patrie ! Et les Hommes qui se sont succédé n'ont eu de cesse de souiller sa mémoire et son honneur en l'associant à de vulgaires bandits dont les actes étaient uniquement orientés pour leur seule petite personne.

    A Malraux, merci ! Merci d'avoir su restituer à Jeanne toute sa dignité et de laver les impuretés des âmes humaines qui se sont éteintes à cet endroit. A présent, pour l'éternité, elle sera la seule à marquer les esprits en ce lieu !

    Le départ de Rouen

    Comme vous pouvez le remarquer, cette église se révèle des plus singulières et tranche avec toutes celles que vous avez déjà pu au préalable apercevoir. Voici ce que j'aime : un art qui s'affranchit des règles en créant du neuf, de l'inattendu, out en gardant malgré tout les vieilles recettes. Je ne peux que saluer et applaudir l'architecte du projet mais aussi les artisans ayant rendu possible ses idées.

    Pour ma part, je dois vous confier que je me sens très proche de Jeanne. J'admire cette bravoure dont elle a fait preuve tout au long de sa vie. Une toute jeune fille, presque encore une enfant, innocente, qui se lève et anéantit toute résistance pour aller au bout de sa quête. Sa détermination sans faille m'inspire. Je veux lui ressembler. Je veux aller moi aussi au bout de mes ambitions. Même face à l'éventualité de la mort, je souhaite ne pas trembler et continuer à crier bien fort - à hurler même, mes convictions.

    Néanmoins, tout au long de mon voyage, je me suis trouvé une seconde héroïne, plus exceptionnelle encore que Jeanne. Elle se nomme Aliénor d'Aquitaine. La connaissez-vous ? Son existence est absolument bouleversante et je vous invite chaudement à vous renseigner à son sujet. Il y a une anecdote proprement renversante et qui me laisse sans voix. 

    Alors âgée de quatre-vingt ans, Aliénor, après une longue vie tumultueuse, a tenu a choisi elle-même la petite fille qui serait appelée à épouser le futur Roi de France. Comment a t-elle procédé ? Rien de plus simple : elle s'est lancée sur les routes, seule, à pied, jusqu'en Espagne pour rencontrer les deux jeunes infantes sélectionnées et s'est longuement entretenues avec elles pour déterminer que la jeune Blanche de Castille, qui deviendra adulte la mère du futur Saint-Louis, sera la plus compétente pour hériter de la couronne.

    En rédigeant ces quelques lignes, je songe moi-même à mon propre voyage. Pendant trois mois, j'ai parcouru seul les routes, à pied, en survivant par moi-même. C'était assez souvent difficile. La fatigue qui me gagnait à chaque fin de journée. Mais je suis jeune ! Et un millénaire plus tôt, cette grand-mère badass a accompli les mêmes épreuves... PUTAIN DE MERDE ! En comparaison, je suis rien de plus qu'un misérable avorton neurasthénique. 

    A cette réflexion pour le moins dérangeante, je suppose que cela signifie que je dois encore faire beaucoup d'efforts si je souhaite m'améliorer et donner davantage du meilleur de moi-même !

    Sur ce, nous avons assez évoqué Rouen ! Quittons enfin ce port d'attache et partons en voyage ! La Seine nous attend à quelques pas de là !

    ~~ Suivez-moi !  ~~

    ~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~


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  • ~~  Bonjour ~~

    Je suis actuellement reclus, incapable de quitter le lieu dans lequel je me trouve, si proche de la civilisation et pourtant si loin. Ici, l'ennui est total. Certes, les organisateurs de mon séjour font preuve d'une formidable gentillesse et proposent plusieurs activités pour meubler mes journées mais celles- ci sont malgré tout d'un vide abyssal.

    En dépit de cette contrainte à l'immobilisme, mon vénérable cerveau, lui, répond présent et voyage pour moi. Il me rappelle tous ces excellents moments passés dehors, libres de mes mouvements. Naturellement, les souvenirs qui me reviennent sont du grand et magnifique voyage que j'ai accompli l'été précédent. 

    Fort de ces pensées, l'esprit empli d'images délictueuses, un phare d'espoir s'est allumé en mon cœur. Je sais désormais comment occuper mes journées si mornes : je vais partager au monde le récit de mes fabuleuses aventures et vous dévoiler ainsi toutes les merveilleuses découvertes dont mes pupilles se sont imprégnées pour se graver à jamais dans ma mémoire. Laissez ma plume vous enchanter et vous entrainer dans les plus beaux paysages de France et d'Espagne.

    Partons ! Partons tous ensemble en voyage

    A compter de ce jour, le 5 Juin 2016, commence le récit de mon périple. Il débuta un an plus tôt, pratiquement à la même date. Je me trouvais alors dans cette ennuyeuse ville de Rouen où je venais de passer une année complète. Je présente mes plus sincères excuses aux habitants qui liraient ces lignes mais je ne fais que décrire les sentiments qui s'agitaient dans mon âme à ce moment-là. Mon existence était terne. Chaque jour ressemblait au précédent. Rien ne changeait. Ce phénomène, vous le connaissez tous. Il s'agit, évidemment, de la routine.

    Agacé par ce quotidien qui m'exaspérait de plus en plus, mon esprit a commencé à s'échapper. Je rêvais à d'autres lieux, à la liberté aussi. Ah ! La liberté... Mais Qu'est-ce que la liberté au juste ? A cette époque, j'aspirais qu'elle à ce soit totale. Oui, j'étais terriblement intransigeant. Mon esprit vagabondait, rêvait à fouler des terres nouvelles, à vivre de grandes expériences... Lentement mais sûrement, la résolution s'est faite : je devais partir.

    Partir, c'est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c'est peut-être ressusciter. Le vrai voyageur, c'est celui qui ne tente de jamais revenir en arrière.

    Ces mots, je les ait autrefois lu quand j'avais une douzaine d'années grâce à des textes que m'avaient soumis mon regretté oncle, François Mériac, un grand explorateur du monde à qui je souhaite rendre un vibrant hommage à sa mémoire. A l'époque, je n'ai pas compris ces phrases. mon esprit, bien trop jeune, n'avait pas la capacité pour découvrir le véritable qui se cachaient derrière elles. Mais aujourd'hui, à la lueur de mes expériences, je le peux. J'ai grandi et l'adulte a enfin su dépasser l'enfant.

    Pour les plus curieux d'entre vous - que j'espère nombreux, je vous invite à effectuer une petite recherche sur votre moteur de recherches favoris afin de découvrir l'auteur québécois Jacques Renaud. Ses textes méritent le détour et je ne peux que vous inviter à vous plonger dans leur lecture.

    En quittant un foyer confortable, en me soustrayant à cette routine étouffante, j'ai accompli le premier pas du voyage. J'ai acquis la liberté, la précieuse liberté. C'était un pur moment de bonheur qui s'est renouvelé à chaque étape de mon parcours. J'ai ainsi volé, au gré de mes efforts, de petites victoires en petites victoires pour aboutir finalement au Saint-Graal : mon triomphe éclatant. Ma volonté et ma bravoure ont vaincu et surmonté chaque épreuve du long périple qui s'est dressé tout au long de ma route. Je n'étais plus alors le même. Le voyage m'a changé à jamais.

    En partant, alors que mon regard contemplait une dernière fois la ville qui me semblait endormie, j'étais encore un enfant. A mon retour, il a disparu. A présent, je suis homme !

    A présent, reprenons ensemble les chaussures de randonnée et replongeons dans les joies du voyage !

    ~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~

     


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  • Quelque soit ton identité, toi qui lit ces lignes, je te présente mes plus humbles et distinguées salutations ainsi que mes plus sincères remerciements pour ce passage que tu accordes dans mon antre.

    Bienvenue à toi, citoyen !

    Ici, tu découvriras des trésors dont tu n'aurais pu soupçonner l'existence. De par mes voyages, j'ai découvert tant de merveilles, rempli mes yeux  par tant de visions éblouissantes... Il n'est alors que justice que je m'en fasse le témoin !

    Les lueurs du savoir sont à portée de ta main !

    Rejoins-moi !

    Sois un fidèle lecteur !

    Alors ton esprit évoluera et deviendra lui aussi un trésor !

    ~~ Je t'attends. ~~ 

    ~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~

     


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