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Par Caïus Ceasar le 17 Juillet 2017 à 10:41
Après notre rapide départ de Ferrol en empruntant le pont menant à Fene. De là, nous avons marché deux ou trois heures selon ma propre estimation jusqu'au moment où le soleil se soit couché.
A cet instant, observez donc la carte de notre dernière étape :
Pas à pas, nous retrouvons la campagne et la sérénité. Cela se prolonge jusque Cabanas qui porte le nom d'une rivière que nous apercevons avant de connaitre la ville.
Là, nous avons emprunté ce pont pour accéder à l'autre rive et poser pied dans la ville de Pontedeume.
Pratiquement à la sortie de cette ville, nous repartons dans la nature et découvrons cette magnifique cascade.
Brusquement, au milieu de nos belles découvertes, le crépuscule est apparu et nous avons dressé le camp. Pour une fois, nous avons trainé au matin et sommes partis deux ou trois heures après l'aube. Nous avons cependant gagné Betanzos, le dernier arrêt avant notre prochaine étape. Je désirais cette pause pour m'imprégner lentement des exploits accomplis pour venir jusque là, pour me tenir à la porte de mon rêve.
Maria et moi avons visité la ville, main dans la main. Cependant, au moment de faire les courses, ma compagne me demande de la laisser seule pour aller à l'église. J'accepte et m'occupe du ravitaillement avant de m'installer, contemplatif, au port devant les montagnes.
Qu'est-ce que j'ai pensé à ce moment-là ? Je me souviens plus. Je crois que j'étais en transe, perdu dans mon bonheur d'être sur le point de réaliser le défi que je m'étais mis en tête. En y repensant, je ressens à nouveau cette fierté m'envahir. J'ai parcouru tout ce chemin depuis la Normandie, affronté toutes ces épreuves, pour me tenir sur la dernière route du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. C'est vraiment un sentiment intense et indescriptible.
Après une nuit durant laquelle j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir au contraire de Maria qui a sombré dans le sommeil après une seule parade amoureuse. J'étais dévoré par la nervosité mais aussi par l'impatience. Se tenir à la porte de son rêve est une sensation incroyable puissante.
Au lendemain, sous les rires moqueurs Maria, je m'éveille vers huit heures et nous prenons la route. La campagne revient. Des forêts, la plupart du temps, mais aussi de hauts plateaux.
Pendant quelques temps, nous voyageons au côté de la Rio Tambre :
Nous avons aussi croisé un peu plus tard un charmant pont :
Au détour d'un chemin, nous avons également aperçu de véritables pèlerins en route pour la même destination que la notre. Nous ne les approchons pas et empruntons une toute autre voie pour ne pas les croiser.
De temps en temps, nous apercevons aussi des tombes de pèlerins qui ne sont jamais arrivés à destinations. Certaines s'effondrent. Chaque fois, Maria s'arrête pour prier et redresser la croix de celles qui sont tombées.
Finalement alors que le soleil est couché depuis deux longues heures, de douces lueurs attirent notre attention. Nous levons la tête : Saint-Jacques de Compostelle se trouve devant nous, en bas de la colline sur laquelle nous sommes perchés, nous tendant les bras.
Le rêve est terminé.
~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis. ~~
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