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Une belle journée au bord de mer
Au petit matin, peu après les premières lueurs de l'aube, nous reprenons la route. Très vite, nous arrivons à la mer. Ah ! Je ne me lasserai jamais de cette vision ! La mer, elle est certainement inscrite dans mon ADN.
Dans mon esprit, j'aime entendre en même temps que la contemple cette chanson de Charles Trenet : la Mer.
Ah ! Que j'aime ce chanteur et ses textes ! Enfin, je pense qu'il y a un petit fond de chauvinisme dans mon choix. Mais que voulez-vous ? Je suis fier d'être français et j'adore ma patrie et la langue maternelle qu'elle m'a offerte. Mais mon cher Midi reste mon premier amour, en particulier ma chère ville de Cannes quoique j'ai pu y vivre.
Ce lieu que nous découvrons en premier, c'est la Playa de Aguilar. Le site est sublime ! Vraiment, mer, je t'aime !
Alors que nous poursuivons notre route, nos pas s'arrêtent devant la minuscule commune de la Ataleya. Pourtant... Quelle ville ! Admirez ce château ! Nous nous sommes attardés à le visiter. Je ne pouvais passer mon chemin ! Mon sang en bouillait dans mes veines !
Après une visite aussi enrichissante qu'émouvante, nous sommes repartis pour continuer notre agréable promenade au bord de l'eau. Nous voilà arrivés à la Playa de Silencio !
Malgré notre volonté de profiter d'un cadre où tout n'aspire qu'à l'apaisement, il nous faut repartir. Nous avons déjà perdu que trop de temps lors de notre traversée à Ataleya
Après quelques heures supplémentaires, le crépuscule se révèle et embrase les eaux de la mer pour laisser place à l'obscurité et la venue des étoiles. Quel spectacle absolument prodigieux ! Unique !
Lors de notre veillée, Maria et moi tenons une conversations des plus particulières. En apercevant son crucifix en or, je ne peux m'empêcher de lui demander d'où il provient et elle m'explique que c'est sa marraine qui lui a offert pour sa communion puisa joute que c'était alors as dernière bonne journée avant que son cancer du sein n'ait raison de son état et qu'elle n'en meure. Maria m'expose ensuite qu'elle refuse une telle mort et préfère se jeter dans le vide plutôt que d'agoniser dans la douleur dans un lit d'hôpital. Nous avons eu un débat d'idées. Pour ma part, je ne peux accepter l'idée de me tuer. Je veux vivre aussi longtemps que mes capacités me permettent.
Quand je songe à mon état actuel, à mon accident, c'est vraiment étrange. Après tout, ce qui s'est passé ce jour-là, c'était un suicide. Je me suis jeté de mon plein gré devant cette voiture en sachant que j'allais en mourir. Je le savais. Mais je ne voulais pas mourir. Je voulais vivre encore et encore ! C'était mon désir le plus cher. Mais malgré ce souhait, je souhaitais la sauver. Je ne pouvais vivre sans elle. C'était un sacrifice, pas un suicide.
Tous les gens qui me parlent de l'accident disent que j'étais courageux. Il n'y a aucune bravoure à accepter de mourir puisque la mort est la fin de l'histoire. Pour moi, ce n'est que le néant. Par conséquent, seul vivre en surmontant les épreuves qui nous arrivent peut être considéré comme du courage.
Il me semble que j'ai encore beaucoup digressé entre mes souvenirs et mes opinions. Je vais arrêter là de toute manière. Nous reprendrons dans l'article suivant avec la troisième journée de l'étape et la découverte de Ribadéo.
~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~
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