• Vers de nouvelles péripéties

    Malgré la merveilleuse semaine qui venait de s'écouler, j'étais heureux de reprendre la route. Quitter la vie oisive, le confort de l'hôtel et même mon ami Bernard ne m'attristaient pas. Au contraire, retrouver la liberté totale m'enivrait. De toute manière, à quoi bon les regrets ? Chaque chose, bonne ou mauvaise, a toujours une fin. Même les roches des montagnes, aussi solides soient-elles, s'érodent et cèdent sous le passage du temps. Par conséquent, se plaindre ou être malheureux n'apportera jamais rien. Satisfaisons-nous plutôt d'aujourd'hui au lieu de regarder hier qui ne reviendra jamais !

     Vers de nouvelles péripéties

    Un manoir privé que j'ai aperçu au loin

    Ma prochaine étape est Poitiers, la ville aux cent clochers. Parti de Tours, je longe cette fois une nationale. Quelques voitures y circulent mais assez peu dans l'ensemble. Lors de la seconde journée, je m'accorde une pause dans un pâturage où paissent des vaches. J'en profite pour me restaurer et observe les animaux vivre tranquillement lorsque je les vis tous se lever dans un sursaut. Leur précipitation m'intrigua. Cela ne rentrait pas dans les habitudes des bovins de se montrer aussi alerte. Je les suivis du regard, curieux de connaitre les causes de cette agitation. Le troupeau se dirigea en grande hâte vers la barrière du pré. Derrière, à ma plus sainte horreur, se tenait un tracteur. Je déglutis. Le propriétaire venait inspecter ses terres.

     Vers de nouvelles péripéties

    Échaudé par mon expérience dans la Beauce, j'en avais retenu que les agriculteurs détestaient les rôdeurs qui s'infiltraient sur leurs parcelles. par conséquent, il devenait évident que celui-là ne me ferait pas exception et serait furieux de me trouver en train de piquer-niquer sur ses terres. Ne voulant surtout pas d'ennuis, je ramasse mes affaires, ferme vite le sac et court vers le fin fond du pâturage.

    Sans perdre de temps, pressé par l'urgence, je saute par dessus la haie. Quelle belle surprise m'attendait derrière, en vérité ! Je me mis à dégringoler à toute vitesse le long d'une pente pour terminer am course dans un buisson d'orties. J'avais mal partout mais ne pouvait surtout pas hurler. Le fermier m'aurait entendu et mes efforts pour lui échapper auraient été vains. Je me suis obligé à me taire, me pinçant alors les joues pour m'empêcher de crier.

    Quand le fermier est finalement reparti, à mon soulagement immense, je me suis relevé pour commencer à me soigner. Désireux de ménager mon corps, je me suis reposé jusqu'au petit matin.

    Le lendemain, j'ai repris la route en pleine forme. Néanmoins, malgré toute ma bonne volonté, les éléments se sont chargés de me rappeler à quel point l'être humain est peu de choses face aux colères de la Nature. Un orage s'est brusquement déclenché. J'ai ainsi dû m'abriter dans une grange qui se trouvait au milieu d'un champ. L'auberge était confortable et gratuit. Installé dans le foin, j'ai contemplé le ciel et la tempête qui se déchainait. Elle a cessé finalement un peu après la tombée de la nuit.

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    Voici la grange où je suis abrité.

    Après toutes ces péripéties qui ont animé ma route, je suis parvenu à Poitiers dans la matinée du 16 Juin 2015. Arrêtons ici le récit. Nous entamera la suite la prochaine fois !

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    Voici la carte des lieux où s'est déroulé cette partie de mon périple.

    ~~ Ambulando meus magna erit, superbia magis.~~

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